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echodelabourse
26 décembre 2008

Vers des crises de plus en plus fortes ?

Ce qui caractérise les crises passées, c'est que la contagion d'une économie à une autre pouvait se faire sur plusieurs mois. Ainsi, la diffusion d'une crise n'était pas instantanée au reste du globe et il n'était pas rare que le pays par qui la crise est arrivée s'en sorte au moment même où les autres pays y rentrent. De façon claire, si une économie se met à tourner au ralenti ou rentre en récession, les premiers touchés sont ses partenaires économiques dont les pays exportateurs dépendant fortement de cette économie. La diffusion se transmet aux autres pays (les partenaires des partenaires, etc.), ce qui prenait plusieurs mois.

Durant cette crise, on peut être frappé par la quasi-instantanéité de la survenance des problèmes dans tous les pays développés (par exemple, l'automobile). Comment peut-on expliquer un particulier japonais, américain, français, allemand, se retrouve presque au même moment dans une situation de freinage de la consommation et de reconstitution de l'épargne, les situations étant par ailleurs bien différentes selon les pays (l'endettement moyen des ménages américains est incomparable avec celui des français !) ?

-  D'une part la mondialisation de la finance et les dépendances des établissements les uns avec les autres. On l'a bien vu avec les cas Lehman, Bear Sterns et autres, les établissements financiers sont exposés les uns aux autres et lorsque le marché du crédit a commencé à se gelé, aucune compagnie n'était à l'abri. Le refinancement est devenu plus difficile pour toutes, quel que soit le pays, sans aucune discrimination entre établissements. Les entreprises et particuliers de tous les pays développés ont subi cette restriction pratiquement au même moment, quelles que soient les politiques monétaires des banques centrales des pays concernés.

- D'autre part, la vitesse de transmission de l'information. On est tous les jours informé de ce qui se passe dans le monde, dont les mauvaises nouvelles, et comme la peur fait vendre, les titres des médias sont les mêmes, que l'on soit au Japon, en Belgique ou au Canada ! "Crise", "Faillite", "Récession", "Dépression". Le lavage de cerveau médiatique a été suffisant pour créer une "prophétie auto-réalisatrice", où les classes moyennes européennes, japonaises et américaines ne cherchent plus à acquérir de voiture neuve, indépendemment de l'accès au crédit pour réaliser cette acquisition.

Il est acquis qu'à chaque crise (car il y en aura d'autres ...), les médias se jettent dessus comme des vautours en jouant à celui qui aura le titre le plus accrocheur et donc le plus catastrophiste. Cela jouera sur le mental des individus (combien de particuliers, dont beaucoup de retraités, ont retiré toutes les économies de leur banque, pensant qu'elles seraient plus à l'abri chez eux, et se sont fait cambriolés par la suite ?) et leur consommation, contribuant par là même à aggraver la crise et valider le catastrophisme médiatique.

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