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echodelabourse
22 février 2009

comment se contredire sans en avoir l'air ...

Après avoir annoncé à cors et à cris que seul l'investissement était la réponse à la crise et que la consommation ne servait à rien à part favoriser les importations (propos dont la stupidité ont été démontré dans un post précédent), voilà que le gouvernement retourne sa veste et annonce des mesures en faveur de la consommation : hausse des allocations, suppression d'un tiers des impôts de la première tranche (pour le bas de la "classe moyenne") ... Que penser de tout ça ?

La première chose est qu'il n'y a pas de plan clair de relance. Les annonces se contredisent, tout cela ressemble plus à "faire pipi dans le sens du vent", ce qui est confirmé par certains discours du président et de son gouvernement, rajoutant de l'huile sur le feu en tapant une fois sur les banquiers une fois sur les patrons.

La seconde chose est qu'il faut se méfier du protectionnisme, qui tue le commerce et l'emploi. Je vise plus particulièrement les aides à l'automobile contre la contrepartie "virez ailleurs mais pas en France".

La troisième chose est qu'il est bien de relancer la consommation, ce qui peut marcher du fait de raisons techniques : baisses des prix cette année alors que les salaires et minimums sociaux, basés sur l'inflation réalisée l'année passée, seront en hausse.

Les consommateurs doivent de nouveau avoir des perspectives futures positives pour relancer la croissance. Ainsi quand la vague de plans sociaux sera passée, le reste de la population pourra être rassurée.

Enfin, et quel que soit le cycle économique, il faut se battre contre un fléau de l'Europe de l'Ouest, qui est que le chômage cotoie les emplois vacants (avant la crise, les postes vacants réprésentaient plus de 1.3 millions rien qu'en France et en Allemagne). Comment est-ce possible ? Certains postes à qualifications manquent de diplômés (exemple : les actuaires), d'autres restent vacants tout simplement car ce sont des postes souvent ingrats, difficiles et mal rémunérés (construction, services à l personne, voirie, hôtellerie ...). Tous ces postes vacants coûtent énormément en termes de croissance. Deux constats : une meilleure orientation doit être réalisée afin d'avoir un nombre de diplômés plus proches des besoins futurs, la formation en cours de vie doit être mieux répartie ; les mesures de type "prime à l'emploi" sont inefficaces, certains préférant l'inactivité à certains postes difficiles. Il faut dans ce cas se montrer plus sévère, pour ceux dont la qualification (ou l'absence de qualification) est adéquate avec le poste, ne pas hésiter à supprimer les aides en cas de refus fréquents du retour à l'activité.

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